FRANCE CULTURE (15/02/2013) Emission « Pas la peine de crier »: 24H en prison: Surveiller, punir et après? Responsabilité et incarcération des mineurs


serievideo7Aujourd’hui, un peu plus d’invités que de coutume autour de notre table. La juge pour enfants, Catherine Sultan, 
Nous avons ces derniers jours réfléchi à la définition que l’on pouvait donner de cet âge, à la représentation qu’en faisait l’art (le cinéma américain par exemple), aux souvenirs que  peuvent laisser cette époque, au rapport que l’adolescence entretient avec le savoir et l’apprentissage. Nous concluons cette semaine en posant la question du rapport à la loi cette fois. L’adolescence, si elle est ce temps de passage entre l’âge d’enfant et l’âge adulte, et qu’elle les contient tous les deux, elle est aussi cette accession à la responsabilité morale et physique des actes que l’on commet, notamment symbolisé par la majorité pénale. Comment la justice peut-elle prendre en compte, dans le même temps, l’enfant et l’adulte en devenir, à l’intérieur de l’adolescent qui agit ? Affirmer qu’il est sujet sans négliger la spécificité de mineur ? Nous le formulions lundi avec le philosophe Pierre Henri Tavoillot, la question du sens est primordiale dans cette période de préparation au passage du seuil de l’âge adulte et cette question du sens se modifie nécessairement, se radicalise lorsqu’elle est d’un coup conjuguée à  celle de l’indépendance. Elle induit que l’entreprise de justice ne puisse être séparée de l’entreprise de protection et d’éducation et questionne la société toute entière sur sa capacité à aménager l’autorité, à créer de bonnes conditions de transmission, à revoir son rapport au temps. Voilà pour la théorie. Depuis l’ordonnance  du 2 février 1945 à la façon dont la justice pour mineurs s’exerce aujourd’hui, nous allons tenter de discuter ces questions dans le concret.un éducateur et un pénitentiaire du Centre des Jeunes Détenus de Fleury Mérogis évoqueront les questions de  transmission du savoir et de responsabilité des adolescents, oui mais tout cela en prison.

Notre invitée cet après-midi, Catherine Sultan, juge pour enfant, est présidente du tribunal pour enfants de Créteil. Sur le plateau seront également présents Stanislas Lenack, éducateur rattaché à de la DPJJ (Direction de la Protection Judiciaire de la Jeunesse), et un surveillant du CJD (Centre des Jeunes Détenus) de Fleury Merogis.

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