FRANCE INTER (9/02/2016) Peut-on déradicaliser les candidats au djihad ?
On estime qu’un millier de détenus en France ont un profil radical. Le 25 janvier dernier, l’administration pénitentiaire a ouvert trois unités dédiées conte la radicalisation à Fresnes, à Osny (dans le Val d’Oise) et à Lille-Annoeullin. Deux autres unités ouvriront en mars à Fleury-Mérogis. Actuellement, 135 personnes rentrées de Syrie et d’Irak sont en détention en France.
Quel type de programmes sont mis en place dans ces unités ? Que peut-on espérer obtenir ? Comment travailler avec les plus violents?
Avec Karim Mohktari, ancien détenu et fondateur de l’association « 100 Murs » qui intervient auprès des détenus,
Géraldine Blin, directrice de projet sur la lutte contre le terrorisme à l’Administration Pénitenciaire.
Et par téléphone Guy Bénarousse, rabbin, intervenant en prison, victime de l’attentat de la rue des rosiers.
Un reportage de Corinne Audouin
Que faire des détenus impliqués dans les filières djihadistes?
Comment traiter ces prisonniers, de plus en plus nombreux ?
240 détenus sont incarcérés pour des faits en lien avec le djihadisme en Syrie et en Irak.
La plupart sont prévenus, en attente de leur jugement.
C’est pour répondre à ces questions que l’administration pénitentiaire vient d’ouvrir trois « Unités dédiées » de lutte contre la radicalisation, dans trois prisons, en ile de France et à Lille.
Deux autres ouvriront en mars à Fleury-Mérogis. Manuel Valls avait annoncé leur lancement il y a un an, après les attentats de Charlie Hebdo.
Corinne Audouin s’est rendue dans l’une de ces unités, à la maison d’arrêt d’Osny, dans le Val d’Oise. Elle a également rencontré les personnels qui vont intervenir dans l’unité de Fresnes, chargée de l’évaluation des détenus.
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