Reconnaître la pensée antisociale (AbeFrench) 31 mai 2017
http://thinkingmatters.us/2017/05/31/recognize-anti-social-thinking/
La pensée antisociale présente certaines caractéristiques qui peuvent être identifiées par l’observation. On se pose souvent la question suivante : » Pourquoi certaines personnes font-elles toujours les mêmes erreurs ? « . Bien que les détails soient assez complexes, la réponse est assez simple. Réponse : C’est notre façon de penser ! Nos choix sont faits à l’aide d’un réseau de pensées, d’émotions , d’attitudes et de croyances que nous utilisons de façon routinière. Nous acquérons un ensemble d’habitudes qui nous aident à prendre des décisions en fonction de la façon dont nous voyons le monde. Ces habitudes deviennent confortables mais conduisent à des résultats qui nous mettent en difficulté.
Des difficultés dans les domaines des :
- relations
- de l’Emploi
- des Drogues/alcool
- de La loi (systèmes de justice pénale)
- de l’éducation, la scolarité
Consciemment ou non, nous sommes tous soumis à un certain intérêt personnel. Nous voulons des « choses ». Nous voulons que les choses se passent comme nous l’entendons afin d’obtenir quelque chose. Parfois, ce que nous gagnons est matériel (comme de l’argent ou une maison). Parfois, ce que nous gagnons est un sentiment que nous aimons (ou que nous n’aimons pas autant qu’un autre sentiment). Parfois, nous sommes un peu trop intéressés par notre propre intérêt. C’est ce que nous appelons la pensée antisociale. La pensée antisociale oriente le plus souvent les décisions vers des intérêts égocentriques. Elle filtre généralement la pensée « in » qui valide le WIFM (what’s in it for me : « qu’est-ce que cela va m’apporter ? »). Elle a également tendance à filtrer le WIFO (what’s in it for others : « qu’est-ce cela va apporter aux autres ? » ). Dans ce cas, la pensée antisociale commence à considérer que toute personne qui n’est pas « avec moi » est « contre moi ». Par conséquent, un état d’esprit « GAGNER/ PERDRE » leur semble approprié. Les « autres » les ont traités injustement, ont brisé leurs espoirs, ont interféré avec leur succès (mérité). Cela entraîne des sentiments indésirables.
Des sentiments comme :
- se sentir insulté
- ressentir de l’impuissance
- ressentir du désespoir
- se sentir sans défense
- se sentir embarrassé
Nous voulons tous atténuer ou éviter ce type de sentiments ! Certaines personnes les trouvent même totalement intolérables. Nous préférons nous sentir confiants, importants, pleins d’espoir, etc. Par conséquent, il semble « normal » pour les penseurs antisociaux de choisir la « solution » la plus rapide. Malheureusement, cela conduit très souvent à une décision qui entraîne des conséquences supplémentaires indésirables. L’objectif pour eux était de se sentir mieux sur le moment. La prison, le divorce, la dépendance ou le licenciement ne faisaient pas partie du « calcul » (bien souvent).
Il existe des indices qui peuvent nous aider à identifier quand la pensée antisociale est active. Nous pouvons observer les comportements habituels d’une personne et « repérer » ces indices. Il existe des thèmes dans la pensée qui favorisent la prise de décisions égocentriques. On les appelle souvent les erreurs de pensée, les distorsions de pensée ou les mauvaises pensées. Si nous nous écoutons les uns les autres, nous pouvons entendre ces thèmes lorsque les gens parlent. Si nous réfléchissons à ce qu’une autre personne présente comme son principal centre d’intérêt, cela devient plus clair.
Voici quelques exemples :
Je le mérite. Lorsqu’une personne est considérablement plus concentrée sur ses propres désirs, elle dira souvent des choses indiquant qu’elle mérite réellement quelque chose. « Elle/il aurait dû… ». Cela aide la personne à croire qu’elle a été traitée injustement et renforce le sentiment d’être dans son bon droit. Le sentiment d’avoir droit à quelque chose et d’être dans son bon droit est un pas en avant pour se sentir mieux qu’elle ne l’est actuellement.
C’est stupide Lorsqu’une personne parle souvent de quelqu’un d’autre en des termes qui l’élèvent et diminuent les autres, il s’agit généralement d’une tentative d’éviter l’embarras ou l’insulte. Lorsqu’une personne se sent mal parce que les choses ne vont pas comme elle le souhaite, il semble prudent de trouver quelque chose qui « cloche » chez les autres. C’est aussi souvent le cas lorsqu’une personne essaie d’impressionner les autres par son importance ou sa supériorité.
Tu as tort Lorsque quelqu’un dit constamment aux autres qu’ils ont « tort », cela implique qu’il sait quelque chose que les autres ne savent pas. Cela transmet un sentiment de supériorité et de confiance. Ces sentiments sont de loin préférables à la gêne ou au manque de respect. Cela se produit souvent lorsque l’autre personne est absente. Il arrive aussi qu’elle soit utilisée comme une démonstration d’agressivité en présence d’autres personnes.
Je-moi-mon Quel que soit le sujet, il semble que le « moi » soit toujours au cœur du sujet. Toute conversation revient à la façon dont elle se rapporte à eux. Si quelqu’un parle de vacances, le sujet devient MES vacances (généralement, meilleures, plus spectaculaires, plus chères, plus terribles, etc.). Si le sujet est l’argent, il s’agit de MON argent (généralement, combien j’ai, combien je n’ai pas, combien je dépense, combien j’ai économisé, etc. Même une démonstration de sympathie peut se transformer en une conversation sur le fait qu’ils sont beaucoup plus sympathiques que quelqu’un d’autre.
La pensée de nature antisociale se distingue par ses thèmes égocentriques. On sent que la personne antisociale veut être considérée comme impressionnante, unique et importante. Si nous écoutons et observons, nous pouvons généralement en prendre conscience. La pensée prosociale est plus inclusive, curieuse des points de vue des autres et transmet un sentiment de « solidarité ». L’utilisation de ce cadre peut nous aider à observer la pensée antisociale dans nos interactions avec les autres.
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