Ronald D. Potter-Efron (2015), Handbook of anger Managment and domestic violence Offender treatment (second edition)

Le Tableau ci dessous (adapté d’un travail créé à l’origine par Michael Miller, MD, et présenté dans Potter-Efron, 1991) décrit brièvement le risque global que la consommation d’une substance particulière d’exacerber les problèmes de colère ou d’agressivité d’une personne et certaines des raisons pour lesquelles le danger est augmenté.

Tableau Relation entre la colère/l’agressivité et la consommation d’alcool/de drogue

Groupe de drogues Ensemble de Risques Pourquoi ?
Alcool Élevés Permissivité vis-_vis des règles et attentes sociales ; désinhibition ; retrait social; irritabilité ; comportement intrusif ou envahissant en société.
Sédatifs et barbituriques Élevés Favorise l’irritabilité, l’agressivité, les attaques auto-destructrices.
Cocaïne et stimulants Élevés Fortement associé avec des attaques d’irritabilité et d’impulsivité ; la consommation d’amphétamines (à long terme) peut produire des changements de personnalité de type psychotique.
PCP, amphétamines Élevés Produit des tendances colériques/agressives.
Stéroïdes Moyens-élevés Semble encourager la colère et l’agressivité, surtout chez les personnes déjà sensibles.
Substances inhalées (solvants, colle,

pétrole, diluant à peinture, etc.)

Moyens En général, neutralisent les utilisateurs , mais associées à des modes de vie agressifs.
Opiacés Moyens-Faibles Diminue généralement toutes les émotions pendant l’utilisation.

L’agressivité pour se procurer de l’argent de la drogue est le principal problème.

Cannabis Moyens-Faibles On suppose à tort que la colère/l’agressivité diminue.

Peut exacerber la paranoïa sous-jacente.

Hallucinogènes Faible Peut exacerber les délires psychotiques sous-jacents.

 

« Que se passe-t-il si la personne reçoit d’abord un traitement contre la colère/l’agressivité tout en manifestant des comportements de dépendance ? Les possibilités sont les suivantes :

a) les problèmes de dépendance persistants du client rendent pratiquement impossible l’apprentissage de techniques de gestion de la colère ;

2) la personne peut apprendre et même utiliser ces techniques correctement lorsqu’il est sobre, mais pas lorsqu’il sous l’influence de l’alcool ou de la drogue ;

3) la personne peut apprendre et utiliser des techniques de gestion de la colère en toute occasion, même lorsqu’il est intoxiqué et malgré des habitudes de dépendance persistantes.

Je trouve que la deuxième alternative est la plus courante chez mes patients, même si j’ai certainement connu les deux autres fréquemment. Cela peut être dû en partie à la croyance de la société américaine selon laquelle le fait de se saouler ou de se défoncer permet aux gens de « suspendre » leurs inhibitions normales. Cependant, je ne pense pas que ce soit la seule ou la meilleure interprétation. Il semble que de nombreuses bénéficiaires de la gestion de la colère ne peuvent tout simplement pas combler le fossé d’apprentissage entre leur état de sobriété et leur état d’ivresse. En d’autres termes, ce qu’ils apprennent en étant sobres ne se généralise pas à ce qu’ils disent et font en état d’ébriété. L’implication de cette limitation, bien sûr, est que les personnes en proie à la colère ayant des habitudes de consommation d’alcool ou de dépendance doivent être mises au défi de réduire, voire d’éliminer, leur consommation de substances psychotropes ».


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