Sarah DINDO, PMJ1 (2011) « Sursis avec mise à l’épreuve, la peine méconnue »

Les personnels d’insertion et de probation ne sont pas dotés d’un instrument d’évaluation
des facteurs de risque et de besoins des personnes, venant guider et structurer le diagnostic sur la
base de fondements scientifiques. Le « diagnostic à visée criminologique », nouvelle grille d’entretien
à réaliser en début de suivi, ne permet aucunement d’évaluer les risques de récidive ni de cibler les
besoins en lien avec l’infraction. Les personnels en France manquent aussi de temps pour diversifier
leurs sources d’information, ont le plus grand mal à obtenir en début de suivi les pièces du dossier
pénal, sont de plus en plus dissuadés d’effectuer des visites à domicile, qui peuvent être
déterminantes pour comprendre la situation du probationnaire. Ils manquent de formation leur
donnant les repères théoriques nécessaires à l’analyse des problématiques des personnes, même si
certains y parviennent intuitivement. Rien ne vient guider leur posture professionnelle, quand les
Règles européennes relatives à la probation (REP) vantent les mérites de la co-construction de
l’évaluation avec le probationnaire.

S_DINDO_SME_la_peine_meconnue.pdf

Catégories : PROBATION

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