Échelle de cognition d’Abel-Becker

L’échelle cognitive d’Abel et Becker (ABCS) mesure les distorsions cognitives qui soutiennent les comportements d’agression sexuelle des agresseurs d’enfants.

Le terme « distorsions cognitives » a été utilisé pour la première fois par Beck (1963) pour désigner des types spécifiques de pensées généralement associées à la dépression ; Abel et al. (1984) ont probablement été les premiers à appliquer ce concept aux délinquants sexuels. Les distorsions cognitives souvent utilisées par les délinquants sexuels comprennent des hypothèses apprises, des déclarations de soi et des attitudes qui facilitent la minimisation, la justification et le déni des infractions sexuelles commises par le délinquant. Les distorsions cognitives sont utilisées par les délinquants sexuels pour s’assurer qu’ils ne se sont pas comportés de manière à susciter la culpabilité, l’anxiété et la honte. En général, les distorsions cognitives des délinquants sexuels comprennent celles qui perçoivent les enfants en termes sexuels et minimisent les dommages causés par les abus sexuels, celles qui mettent l’accent sur les droits sexuels des hommes et considèrent les femmes comme responsables des viols, et celles qui insistent sur le fait que les circonstances particulières entourant leur comportement ne constituent pas un crime. Bien que le traitement mette l’accent sur l’identification et la correction des distorsions cognitives qui sous-tendent le comportement délinquant, il existe relativement peu de mesures validées empiriquement qui évaluent de manière adéquate ces types de croyances inadaptées.

Source: Abel-Becker Cognition Scale (ABCS 1989) Abel, G.G., Gore, D K., Holland, C.L., Camp, N., Becker, J.V., & Rathner, J. (1989). The measurement of the cognitive distortions of child molesters. Annals of Sex Research, 2, 135-153.

« Deux cent quarante pédophiles paraphiles, 48 pédophiles non pédophiles et 86 non paraphiles ont été soumis à une échelle de Likert de 29 questions visant à déterminer : 1) si les agresseurs d’enfants ont des distorsions cognitives concernant l’agression d’enfants et 2) si les agresseurs d’enfants peuvent être distingués des non agresseurs d’enfants en évaluant leurs distorsions cognitives. L’analyse factorielle a permis de dégager six facteurs couvrant le domaine général de l’agression sexuelle d’enfants, à savoir le fait qu’elle est préjudiciable à l’enfant. Les facteurs étaient fiables et ont permis de distinguer les agresseurs d’enfants de ceux qui ne le sont pas. Les résultats ont confirmé que les agresseurs d’enfants ne se distinguent pas seulement des autres agresseurs par leur comportement avec les enfants, mais aussi par leurs cognitions ou croyances concernant les conséquences de leur comportement d’agression sur l’enfant. »

Voir aussi:  L’évaluation des distorsions cognitives chez les Auteurs d’Agression Sexuelle surenfant : une analyse de l’Abel and Becker Cognition Scale (ABCS) M. Benbourichea, N. Longpréa, J.-P. Guaya, Proulx

ABEL-BECKER-SCALE_FR.pdf

 

Catégories : AICS

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