Modéle de prevention des rechutes, cognitivo-comportemental, en 7 étapes, pour la prise en charge des délinquants sexuels
Travail sur le déni; sur les distorsions cognitives; sur les fantasmes et la planification des infractions; sur les signaux d’alerte et le cycle de l’infraction . Les personnes présentent un résumé de leur infraction
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Techniques comportementales
Proposer des méthodes comportementales pour réduire les pulsions (mentalisation, relaxation,); Travailler sur comment stopper les pensées sexuelles et les fantasmes. Projet sensibilisation couverte
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Bien être émotionnel
Travailler sur les liens entre famille dysfonctionnelle et infraction sexuelle, travailler sur addiction et co-dependence; aider les personnes à surmionter leur histoires d’abus et de traumas, travailler sur un projet majeur: l’autobiographie
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Empathie pour la victime
Travailler à augmenter l’empathie, Travailler sur le lien entre manque d’empatie et infractions, Identifier les effets des abus sexuels sur les victimes . Projet « album de victimes » (Victim scrapbook)
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Gestion de la colère
Aider à gérer leurs déclencheurs de colère; Travailler le lien entre colère et infraction; apprendre l’assertivité, la relaxation et la restructuration cognitive; Projet: journal de la colère
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Education sexuelle
Travailler sur les mythes sexuels de l’auteur, enseigner la sexualité saine.
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Prévention de la rechute
Développer un plan de prévention de la rechute; Identifier les situations à risque et mes moments à risque dans le cycle infractionnel. Projet plan de prévention et discuter de l’après programme
Le Dr Julie Medlin a fondé le Medlin Treatment Center (MTC), un centre de conseil ambulatoire spécialisé dans le traitement des déviances sexuelles: « Nous utilisons son programme de vie responsable dans notre établissement, dans un cadre de groupe. Ce programme utilise un modèle cognitivo-comportemental de prévention des rechutes. Nous espérons donc modifier le comportement du délinquant en changeant sa façon de penser.
Les détenus gagnent des points chaque semaine pour leur assiduité, leur participation et leurs devoirs. Les détenus ont besoin d’un certain nombre de points pour obtenir leur diplôme. S’ils n’obtiennent pas le nombre minimum de points, ils peuvent être exclus du groupe.
J’encourage donc les détenus à participer activement et à faire leurs devoirs. Les devoirs sont assignés chaque semaine et nous les passons en revue individuellement pendant le groupe. Les détenus peuvent être retirés du groupe s’ils nient leur infraction ou s’ils ne font tout simplement pas de progrès.
Pouvez-vous donner un exemple de la façon dont la thérapie de Medlin est appliquée dans votre travail de groupe ?
Le traitement comporte sept phases : prise de responsabilité, techniques comportementales, bien-être émotionnel, empathie à l’égard des victimes, gestion de la colère, éducation sexuelle et prévention des rechutes.
Le programme d’intensité élevée comprend les sept phases. Le programme de faible intensité comprend les phases 1, 3, 5 et 7. Les séances ont lieu chaque semaine.
Dès le premier jour, les détenus doivent fournir leur « schéma ». Il s’agit de leur nom, du nombre de victimes, du comportement sexuel déviant auquel ils se sont livrés, des signaux d’alerte et de leurs objectifs.
L’objectif est de rappeler aux détenus pourquoi ils sont en traitement, de les aider à assumer la responsabilité de leur infraction, d’aider les autres à connaître leur infraction, de passer en revue la semaine écoulée et les difficultés qu’ils ont pu rencontrer, et de discuter des signaux d’alerte de la semaine écoulée.
Nous discutons des « erreurs de raisonnement » que les détenus utilisent pour rationaliser, minimiser et justifier leurs infractions et de la manière de les corriger. Nous le faisons chaque semaine car il s’agit d’un aspect important de la délinquance que de nombreux détenus ne comprennent pas.
Bien que toutes les phases soient importantes, nous consacrons beaucoup de temps à l’empathie envers les victimes. Une autre phase importante est celle de la prise de responsabilité. C’est au cours de cette phase que les détenus présentent leur « résumé de l’infraction ».
Il s’agit d’un compte-rendu détaillé de l’infraction qui doit inclure les quatre étapes de l’infraction – la motivation, les obstacles internes, les obstacles externes et la résistance de la victime. De nombreux détenus éprouvent des difficultés à cet égard, car ils doivent faire preuve de franchise et d’honnêteté. Non seulement avec le groupe, mais aussi avec eux-mêmes.
Un aspect important du processus de groupe est que les détenus se responsabilisent les uns les autres. Lorsque les détenus reconnaissent des erreurs de raisonnement chez l’un ou l’autre, ils n’hésitent pas à attirer l’attention sur ces erreurs. Les détenus qui sont sérieux au sein du groupe veulent que tout le monde soit sérieux. Ils partagent tous les détails de leur crime avec un groupe de personnes et je sais à quel point cela peut être difficile pour eux.
Ils m’ont dit qu’ils étaient gênés de parler de leur crime en détail devant moi, simplement parce que je suis une femme. Avec le temps, la confiance s’installe au sein du groupe et ils commencent à parler plus ouvertement de leur crime et de leurs sentiments, ce qui les aide énormément. La prison est un endroit où elles ne peuvent pas faire confiance aux autres. C’est un endroit où ils m’ont dit qu’ils sentaient qu’ils pouvaient faire confiance à quelqu’un. »
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